Récipiendaire du prix Horatio Alger 2022— fondateur de DBRS, Ltd.

« Je veux être actif au sein de l’Association et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour remettre plus de bourses aux étudiants canadiens. »

Immigrants ukrainiens, les parents de Walter Schroeder ont vécu dans une enclave allemande tout en préservant leur culture et leur patrimoine pendant plus de cent ans. Pendant la révolution russe, les deux côtés de sa famille ont échappé aux persécutions en immigrant au Canada. Lorsqu’il est né, en décembre 1941 à Winnipeg, au Manitoba, son père travaillait comme concierge dans un collège privé et sa mère faisait des ménages pour les familles riches de Winnipeg.

Shroeder a obtenu un baccalauréat en commerce avec mention de l’Université du Manitoba, puis une maîtrise en administration des affaires de l’Université McMaster. Il travaillait le soir jusqu’à ce qu’il obtienne son titre de comptable agréé et d’analyste financier agréé.

En 1969, il a obtenu son premier emploi professionnel chez Wood Gundy Ltd. Il s’agissait, à l’époque, de la plus importante banque d’investissement canadienne. Il a créé et dirigé le service d’analyse de crédit de l’entreprise. Plusieurs années plus tard, M. Shroeder et sa femme se sont rendus à Montréal pour un voyage d’affaires. En chemin, alors que sa femme prenait des notes pendant qu’il conduisait, ils ont élaboré un plan pour ouvrir une agence de notation au Canada. En 1976, ils ont fondé DBRS avec un capital de démarrage de quelques milliers de dollars seulement. En quelques années, DBRS est devenue une agence de notation à service complet, notant la plupart des entreprises canadiennes et internationales opérant au Canada pour les marchés mondiaux, y compris les banques et les États. « Je me suis impliqué dès le début, explique M. Schroeder. J’ai fini par noter environ 120 banques mondiales et j’ai fait de DBRS la plus grande agence de notation au Canada et la quatrième en importance au monde. » Près de 40 ans après avoir fondé l’entreprise, M. Schroeder en était toujours l’unique propriétaire. En 2014, il a vendu DBRS à un fonds d’investissement en capital et a entamé une nouvelle carrière : diriger un bureau de gestion de patrimoine dans le domaine de la philanthropie.

Reconnaissant de l’éducation de qualité qu’il a reçue d’universités canadiennes, il aide maintenant les étudiants canadiens méritants dans leur quête pour une éducation supérieure. Winnipeg, la ville natale de M. Schroeder, compte la plus importante population autochtone de toutes les grandes villes du pays. Il a embauché des travailleurs de services communautaires pour aider les familles et gère une cafétéria d’école qui fournit des déjeuners et des repas chauds subventionnés et gratuits à plus de 200 élèves par jour. De plus, il offre des bourses d’études universitaires complètes de quatre ans à 40 étudiants et 40 autres bourses permanentes à des collèges communautaires.

Pour M. Schroeder, la philanthropie est devenue une passion. « J’aime me battre pour ceux qui en ont le plus besoin, dit-il. Ma femme a pu obtenir son diplôme d’études secondaires, car le directeur de son école a encouragé sa famille et lui a remis une petite bourse pour qu’elle reste à l’école une année de plus. C’est la raison pour laquelle nous sommes si passionnés par le fait d’aider les autres à poursuivre leurs études. La différence est énorme, non seulement pour les personnes que nous aidons, mais aussi pour l’ensemble de la communauté. »

Honoré et enthousiaste à l’idée de recevoir le prix Horatio Alger, M. Schroeder déclare : « Les bourses remises par l’Association correspondent à ma philosophie, qui consiste à aider ceux qui en ont le plus besoin à obtenir une éducation. C’est de cette façon, je crois, que l’on peut aider le plus. Je veux être actif au sein de l’Association et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour remettre plus de bourses aux étudiants canadiens. Aujourd’hui, aider les familles démunies et autochtones est ma passion, et je suis honoré de faire partie d’une organisation qui déploie beaucoup d’efforts pour aider autant de gens. »