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Dominic D’Alessandro


Récipiendaire du Prix Horatio Alger en 2005 — Ancien président et chef de la direction, Financière Manuvie
« Les possibilités sont données à ceux qui en ont le désir et la capacité. »

Dominic D’Alessandro, troisième de quatre enfants de sa famille, est né à Molise, en Italie, en 1947. À l’âge de trois ans, il a immigré avec sa famille à Montréal, au Québec, où ils se sont installés dans un quartier ethnique appelé Petite Bourgogne – une communauté d’immeubles en briques sans ascenseur ni eau chaude.

Quand Dominic avait six ans, son père travaillait comme ouvrier lorsqu’il a été tué dans un accident de construction. Sa mère, qui parlait seulement italien, avait peu de façons de gagner de l’argent et de s’occuper de ses jeunes enfants. Elle a loué la maison voisine et a pris des pensionnaires. Elle a également cuisiné et fait le lavage pour les immigrants nouvellement arrivés.

Dominic D’Alessandro décrit son enfance comme ayant été difficile, mais il a su trouvé un réconfort dans les livres. Souvent, sa mère l’amenait avec elle au magasin de l’Armée du Salut dans leur quartier. Alors qu’elle cherchait les articles de seconde main dont elle avait besoin, il allait dans la section des livres usagés. Les préposés de la bibliothèque en sont venus à le connaître, et il a rapidement pu apporter chez lui, pour une somme de 25 sous, tous les livres qu’il pouvait transporter. « Je me suis immunisé de mon entourage avec les livres », dit-il. « J’avais une soif de connaissance et un désir de voir le monde. »

Le jeune Dominic parlait italien à la maison, mais français avec ses amis du quartier. Lorsqu’il a commencé l’école, il a rapidement appris l’anglais. Étudiant précoce, il a sauté la quatrième et la sixième année. Dominic a terminé son secondaire alors qu’il n’avait que 14 ans. Le jour de la remise des diplômes, l’école donnait une variété de prix pour la réussite académique et Dominic a gagné la plupart d’entre eux. Il est allé au Collège Loyola, une école catholique uniquement pour garçons à Montréal. Pendant sa dernière année au Collège, Dominic D’Alessandro a enseigné la physique de 12ème année comme instructeur à temps partiel à l’une des écoles privées d’élite les plus prestigieuses de Montréal.

Après la remise des diplômes, il s’est joint à la firme comptable Coopers et Lybrand. Le soir, il allait à l’Université McGill pour devenir comptable agréé. Étudiant-étoile une fois de plus, M. D’Alessandro s’est classé troisième au pays quand les résultats des examens de l’Institut des comptables agréés ont été dévoilés.

La firme de M. D’Alessandro l’a envoyé à son bureau de Paris pendant un an. À son retour à Montréal, un de ses clients, Genstar Limited, lui a offert un poste. Pendant ses sept ans avec cette firme, il a travaillé à Dhahran, en Aroubie-Saoudite, comme directeur des finances et subséquemment comme directeur-général d’une importante compagnie de transport marin avec de vastes opérations à la grandeur de l’Arabie et des États du Golfe avoisinants.

De l’Arabie-Saoudite, M. D’Alessandro a été relocalisé à San Francisco comme vice-président dans le groupe des matériaux de construction de Genstar. M. D’Alessandro a quitté Genstar en 1981 et s’est joint à ce qui était alors l’une des plus grandes banques du monde, la Banque Royale du Canada. Il a débuté en tant que contrôleur-adjoint et, en moins de cinq ans, est devenu son directeur financier et vice-président exécutif, à l’âge de 37 ans. En 1988, il a été nommé président et chef de la direction de la Banque Laurentienne. Bien que la Laurentienne était une banque relativement petite, M. D’Alessandro est brièvement devenu le banquier le plus payé du Canada.

Un des leaders les plus prédominants du milieu des affaires canadien, Dominic D’Alessandro a servi comme président et chef de la direction de la Financière Manuvie de 1994 à 2009, et est reconnu pour en avoir fait la compagnie publique la plus importante au Canada. Il a conduit la compagnie à des années consécutives de performances financières records, avec comme résultat que Manuvie est devenue l’une des compagnies d’assurance-vie les plus rentables en Amérique du Nord.

En 1999, M. D’Alessandro a mené la démutualisation et la conversion réussies de la compagnie au statut de compagnie publique. Depuis, Manuvie est devenue un leader mondial dans l’industrie des services financiers. En 2004, il a géré la plus importante transaction transfrontalière de l’histoire canadienne en complétant avec succès la fusion avec John Hancock Financial Services, qui a créé l’une des plus grandes compagnies d’assurance-vie au monde avec une capitalisation de marché d’environ 44 milliards $.

En 2002, M. D’Alessandro a été nommé par ses pairs PDG de l’année du Canada pour ses contributions aux communautés corporative et civique. En 2003, M. D’Alessandro s’est vu remettre l’Ordre du Canada, le plus grand honneur du pays pour souligner les accomplissements d’une vie.

Lorsqu’il offre des conseils aux jeunes, M. D’Alessandro suggère de viser haut. « Ne vous sous-estimez pas. Demeurez curieux et soyez ambitieux. Vivez votre vie avec honneur ».

M. D’Alessandro se sent honoré par son Prix international Horatio Alger. « Je suis ravi d’être associé à un groupe de gens aussi impressionnants, qui ont tous réussi par eux-mêmes », dit-il. « Les bourses d’études pour les jeunes à risque qui sont financées par l’Association sont très louables et nobles. Aider les jeunes à obtenir une éducation supérieure est la meilleure façon d’aider la société. »

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